Stage interne nouveaux pratiquants

C’est au petit matin du dimanche 24 novembre que 18 kyūdōjin débutants de l’AKE se sont retrouvés au superbe kyūdōjō national de Noisiel pour une séance spéciale, supervisée par nos quatre enseignants Yumi sensei, Jean-François sensei, Naeko sensei et Jean-Benoît sensei.

Après avoir préparé nos arcs, nous découvrons les lieux et notamment à quoi ressemble une ciblerie (azuchi) traditionnelle et les différentes étapes nécessaires à sa préparation. Les cibles (mato) sont installées, le pas de tir ouvert sur l’extérieur et, après un petit détour devant le cerisier planté par la princesse Hisako de Takamado lors de l’inauguration du kyūdōjō, nous nous mettons en tenue pour le salut.

Les quatre sensei réalisent ensuite le tir d’ouverture, puis nous annoncent le programme de la matinée : nous allons travailler les entrées, déplacements et sorties, répartis en quatre groupes (tachi). À chaque passage, l’ordre des membres est alterné, ce qui permet à chacun d’être au moins une fois en premier (ōmae) et de bien saisir les différences de rythme que cette position implique.

Constatant les progrès réalisés par rapport au tout premier passage, les sensei nous invitent ensuite à travailler l’étape de l’encochage avec deux flèches.

Arrive enfin l’heure tant attendue du déjeuner, ou plutôt du festin puisque Valérie a décidé de prendre les choses en main et d’apporter de quoi nourrir une armée (un énorme merci, c’était délicieux !). C’est donc le ventre plus que bien rempli que nous entamons l’après-midi.

Suite logique des enseignements du matin, nous passons cette fois au tir proprement dit en nous entraînant sur une grosse botte de paille finement tressée (makiwara) située à seulement 2 mètres.

Après une courte pause-café, nous sommes invités à réviser la terminologie japonaise du kyudo, notamment des huit étapes du tir (hassetsu) avec des commentaires très intéressants des sensei sur le sens des différents kanji utilisés et les concepts plus profonds qu’ils recouvrent. Grand merci à Minori, notre calligraphe !

Pour clôturer ce stage, les sensei nous ont réservé une petite surprise et nous proposent de tirer, mais cette fois sur les cibles de l’azuchi situées à 28 mètres.

Bien que ce soit une première pour beaucoup, nous sommes tous prêts à relever le défi ! Nous reformons les tachi de la matinée, mais l’atmosphère n’est plus la même, la tension a monté d’un cran : nous n’avons droit qu’à une seule flèche – belle illustration du principe « une flèche, une vie » que l’on entend souvent lorsqu’on pratique le kyūdō

Si aucune mato n’est venue trouver le chemin de nos flèches, beaucoup de ces dernières ont tout de même atteint le sable de l’azuchi puisque seulement 5 ont atterri dans l’herbe – un résultat plutôt bon pour une première et après seulement quelques mois de pratique !

La journée s’achève par un dernier salut et sous les applaudissements pour remercier les sensei de ce stage. Après une étape nettoyage-rangement et rassemblement du matériel, il est l’heure de se dire au revoir et de prendre le RER du retour.

En résumé : ce fut une journée très dense et très enrichissante, qui a filé à toute allure dans la joie et la bonne humeur, le tout dans un cadre à la fois magnifique et paisible !

Prochain rendez-vous début décembre pour un nouveau dimanche à Noisiel, cette fois en compagnie d’autres kyūdōjin débutants venus de toute l’Île-de-France.

Maxime Bouteau
Photos © AKE/Willy Labre
02/12/2024

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