Dozukuri et Kisoku

Le 24 et 25 novembre dernier, la L.I.F.K.T. Ligue Ile de France de Kyudo Traditionnel organisait un stage au Gymnase Thomas Mann, dans le 13ème à Paris sous la direction de Dominique Guillemain d’Echon, et Thierry Guillemain d’Echon. Le programme sur deux jours était consacré à deux thèmes majeurs. Le Dôzukuri et le Kisoku. A la page 61 du Manuel de Kyudo il est dit: « La partie supérieure du corps doit être installée correctement, tranquillement, sur les fondations formées par l’enracinement des pieds (Ashibumi) ; les hanches sont fermement établies, les épaules gauche et droite bien ancrées au corps. La colonne vertébrale et la nuque doivent être tendues et bien verticales, le centre de gravité du corps entier est placé dans les hanches. Par ce mouvement, l’énergie spirituelle s’installe dans la zone abdominale (Tanden). En même temps, on place la pointe inférieure de l’arc (Motohazu) sur la rotule gauche, et la main droite sur la hanche droite. »

Ainsi, Dominique Sensei nous a fait travailler sur le Dôzukuri de Ashibumi à Yugamae. Ensuite nous sommes passés à l’application de Dôzukuri dans le Kihontai. « Cette préparation est importante pour arriver à un équilibre de tout le corps et, combiné à une bonne respiration, elle permet d’avoir une posture calme mais concentrée, qui s’étend verticalement vers « le ciel » et vers « la terre » et horizontalement librement à gauche et à droite. « 

L’après-midi, nous avons poursuivi cette exploration passionnante en gardant notre attention sur le Dozukuri de Uchiokoshi à Zanshin. « Calme et concentration dans la mise en forme du torse (Dôzukuri) sont essentiels pour pouvoir passer à l’étape suivante, plus dynamique, du tir. De plus, la mise en place du torse (Dôzukuri) va déterminer la qualité du tir aux étapes suivantes. A première vue, le Dôzukuri a l’air simple et sans importance, alors qu’au fond il est extrêmement complexe et très important pour le tir. » On ne rappellera jamais assez l’importance de « la mise en place du torse (Dôzukuri) depuis l’entrée sur le Shajo jusqu’à la sortie.

Thierry Sensei nous a convié à explorer le Kisoku lors de la deuxième journée de stage. Dans le Shahô-Shagi No Kihon, à la page 57 du manuel de Kyudo, le sujet est abordé dans le cadre de l’Ikiai « La respiration dont il est question ici n’est pas la simple respiration physiologique qui se produit sans acte de volonté. C’est la concentration consciente de l’attention sur la respiration en harmonie avec l’action physique. On parle alors de l’harmonie de la respiration (Ikiai), ou de la respiration consciente (Kisoku). » Nous avons fait plusieurs exercices pour bien prendre conscience de l’importance de la respiration dans le rythme et l’harmonie tout au long du Sharei. On terminera par cette recommandation qui clôt le chapitre; « Entraînez-vous à respirer calmement et longuement de façon continue et extrêmement naturelle. Ceci est particulièrement important car sans la pratique et l’attention à la respiration lors des mouvements, on l’oublie aisément. C’est encore plus important lors des mouvements brefs, où il faut apporter une attention toute particulière à l’harmonie de la respiration (Ikiai). Grâce à cette attention, la respiration s’intégrera progressivement dans les mouvements du corps jusqu’à ce qu’elle devienne une action aisée et naturelle. »

Le stage fut une réussite totale, tant au niveau de l’organisation qu’au niveau de l’enseignement généreux de Thierry et Dominique Sensei.

Guillaume

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