L’art du Namazu-e est apparu au japon après le terrible séisme de 1855. La ville d’Edo fut sévèrement touchée et le tribut de plus de 7000 morts ont conduit les artistes à produire des gravures sur bois, communément appelée Namazu-e. Ces gravures qui devinrent rapidement populaires représentent des scènes de vie souvent dépeintes avec humour, étaient considérée comme des protections contre les tremblements de terre. Aujourd’hui, elles sont des témoins de la vie sociale de l’époque.
Le sujet principal de ces estampes est la mise en scène de Namazu, un mythique poisson-chat géant, qui, s’agitant dans les profondeurs de la terre, causait des séismes. Il est dit que le japon représente l’épine dorsale de Namazu, et tout le monde redoute le jour où ce dernier plongera au fond de l’océan. Le choix d’un poisson chat peut sembler étrange, mais la taille de ce dernier à sans doute largement contribué à la diffusion de cette légende. Ceux qui veulent en savoir un peu plus sur l’origine de cette légende peuvent ce rendre sur ce site. Un autre site sur les croyances populaires au Japon sur l’origine des séismes mérite également que l’on s’y attarde un instant.
Mais quel rapport avec le Kyudo ? Naeko et Jean-François ont rapporté du japon une « cible » offert par un ami et représentant un poisson-chat..
Ce dessin a été fait au dos d’une carte du japon. On nous expliqua que pour conjurer le sort, il fallait l’atteindre en plein cœur. Tous les kyudojins ont alors tenté leur chance avec une seule et unique flèche : la tâche était ardue. Pourtant notre Namazu a tremblé devant notre volonté de bien faire. A l’heure du résultat, tout le monde se précipita ! Les flèches étaient très concentrées et proches de Namazu. C’est la main experte de Yumi qui retira les flèches avec cérémonie et désigna les deux héros du jour : Hervé et Catherine.
La flèche d’Hervé plantée en plein centre du hara de Namazu. Nos deux héros posant pour la photo.
Tous les participants ont reçu un sous-gant commémoratif du terrible séisme qui toucha le japon. Un texte a été imprimé pour nous rappeler cet évènement et avoir une pensée pour le japon dont cet art est originaire. Il est écrit :
Courage! Pratiquants de kyudo,
Gardons à l’esprit le bonheur de tirer à l’arc.
Nous n’oublions pas le 11 mars.
(Traduction par Paul-Henry)
Tout est dit !!!
Marc
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